jeudi 29 août 2013

Eternel ?

Éternel et pourquoi pas?

Mais qu'est ce qui peut  l'être?




Tôt ou tard, des questions existentielles nous taraudent tous. Et plus particulièrement celle de la mort. Comment va-t-elle nous prendre et surtout quand ? Notre arrogance naturelle d’être humain tout puissant nous pousse également à nous demander s’il restera quelque chose de nous, dans 50, 100 ou 500 ans, si notre souvenir pérennisera dans la mémoire de nos proches, si l’on continuera d’exister pour quelqu’un après notre trépas. Le fantasme impossible de l’immortalité restera à jamais un rêve inatteignable pour nous. Mais peut-être existe-t-il une façon de perdurer au-delà de la mort. Laisser une trace même infime peut être une source de satisfaction. Nous ne sommes que de passage sur terre, celle là même qui nous a donné la vie finit toujours par nous la reprendre. Seule notre œuvre nous survivra.




L’art, la pensée, la spiritualité, la poésie, les pierres et les végétaux sont éternels. Ce que nous immortalisons grâce à l’écriture, la sculpture, la poésie, la philosophie, la peinture ou la photographie ont des chances d’exister tant que l’espèce humaine perdurera et se tournera vers son propre passé.




Ainsi, j’ai essayé de redonner vie à l’ouvrage oublié de ceux qui ont travaillé avec leurs mains, tentant ainsi de perpétuer leur œuvre. 


La mort symbolisée par la statue immobile et sombre  contraste avec le rouge vif de la rose, symbole de verdeur éclatante mais fragile. Le passé gravé dans la pierre côtoie l’essence même de la vie,



Cette ambiguïté est reine dans les cimetières que j’ai exploré, où se dresse avec insolence les végétaux au milieu des morts et des pierres. 



Alors que dans notre vie quotidienne nous ignorons notre sort, les vestiges du passé règnent siècle après siècle. Les être humains non exceptionnels ne durent guère. En revanche, l’art dépasse toutes nos préoccupations. Il est à mon sens la réponse à la question de la mémoire, qu’il soit manuel ou intellectuel.



Tout se fane, nous sommes tous voués à un inéluctable destin. C’est à ceux qui restent de perpétuer et de nourrir la production artistique de ceux qui ont disparu.




Je finirai par citer un sage inconnu qui résume en quelques mots ma pensée et qui je l’espère, vous parler aussi :  « ce que l’on garde est perdu à jamais, ce que l’on donne est à soi pour toujours. »


Texte de Mélanie ANCESCHI.

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